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mardi 2 avril 2024

Fontaine

"Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé."

Groucho Marx

Mon Dieu, mon Dieu
Merci d'avoir inventé Marx
Vous étiez pas forcé

Brigitte Fontaine

mercredi 11 octobre 2023

Lasagnes psychologiques

Nous sommes des lasagnes psychologiques : trois types d’identités (intérieure, familiale, sociétale). Je possède donc à la fois le passé de mes ancêtres, mais je suis également victime de mon temps. Au-delà de l’aspect psychologique personnel, de la transmission des fautes des parents à leurs enfants et du besoin de résilience des enfants aux besoins, souffrances et manques de leurs parents, chaque génération est traversée par l’histoire de son « pays » : pas seulement les batailles, mais également les mouvements sociaux, les évolutions, et principalement celles de la famille dont le concept est fondamentalement remis en question lors du XXe siècle. Je suis persuadé que nous ne pouvons donc observer ou analyser notre époque qu’à travers notre prisme personnel et actuel. Le regard que nous portons sur l’Histoire demeure donc multi-couches. Même si des historiens tentent d’en donner une version définitive, il est important de garder à l’esprit que rien n’est simple.

Bernard Hislaire, dit Yslaire // Interview donnée à actuabd

https://www.actuabd.com/Yslaire-la-bouleversante-suite-de-Sambre

dimanche 2 avril 2023

Z comme Zombie

Durant les trente dernières années, l’Occident fayot et énamouré n’a cessé de faire les yeux doux à la Russie. Tout a été pardonné, oublié, minimisé – à commencer par la barbarie des guerres de Tchétchénie. Pourvu qu’on soit amis ! Que ce grand peuple veuille bien saisir notre main tendue ! La Russie, c’est l’Europe ! Nous sommes frères en culture, en christianisme, en peau blanche ! Les crimes devenaient de plus en plus voyants, arrogants, sinistres – la démangeaison russophile de l’Occident ne faiblissait pas, ou si peu. « Ils reviennent de soixante-dix ans de communisme », « Ils sont porteurs de l’âme slave, tellement incompréhensible et si belle », « C’est de notre faute, on les a pervertis avec notre capitalisme débridé », « On les a regardés de haut quand ils étaient pauvres après la perestroïka », « Ils ont tellement souffert pendant la Seconde Guerre mondiale », « Quelle grande culture, quelle grande nation ! », « Ils sont foutraques et imprévisibles, mais on ne s’ennuie pas », « Leurs femmes sont les plus belles du monde », « que n’ai-je entendu pendant trente ans pour justifier notre complaisance ! Toutes les excuses étaient bonnes à prendre. La plus cliché : « La fin de l’URSS a été un traumatisme, une humiliation », alors que c’était au contraire une chance inouïe de vivre enfin normalement, tant pour les Russes que pour les colonies libérées du joug soviétique. La plus perverse : « Ils sont nos alliés dans la lutte contre l’islamisme radical », alors que c’était exactement l’inverse qui se passait8. Ah ! on les plaignait, ces Russes ! On les flattait aussi. On les complimentait pour chaque petit effort qu’ils faisaient pour paraître gentils. On applaudissait leur mansuétude à ne pas se précipiter pour transformer la Russie en un nouveau goulag. Pourvu qu’ils acceptent de faire semblant d’être un pays normal, c’est tout ce qu’on leur demandait. Alors ouvrons vite des centres d’échanges culturels ! Construisons des églises orthodoxes ! Vendons-leur des armes ! Ce sera la prospérité pour tout le monde !
« À toutes nos envies d’amour, la Russie a répondu par des crimes de guerre, des pitreries vulgaires et une pluie de coups tordus visant à nous affaiblir de l’intérieur pour exporter sa putréfaction chez nous. Chaque année, ses éperons se plantaient de plus en plus profondément dans le canasson. La dépendance au gaz, au pétrole, aux matières premières, les investissements colossaux que les Occidentaux naïfs et opportunistes ont accumulés en Russie, les projets croisés, les participations financières des oligarques russes dans nos entreprises, les contrats pharaoniques et les montagnes de camelote de luxe qu’on parvenait à leur vendre – la bride se tissait et se serait, implacable. Aujourd’hui, l’Occident a enfin l’opportunité historique de s’affranchir de cette ombre maléfique qui nous chevauche.
Vers la fin d’Une effroyable vengeance se trouve un des passages les plus simples et les plus terrifiants jamais inventés par un écrivain. Gogol raconte la fuite à cheval du sorcier démoniaque. Au moment de franchir un ruisseau, le cheval s’arrête, tourne sa gueule vers le sorcier et se met à rire en dévoilant deux rangées de dents d’un blanc éclatant. Puissions-nous être ce cheval et nous libérer de l’hypnose dans laquelle nous a plongé notre envie« implacable. Aujourd’hui, l’Occident a enfin l’opportunité historique de s’affranchir de cette ombre maléfique qui nous chevauche.
Vers la fin d’Une effroyable vengeance se trouve un des passages les plus simples et les plus terrifiants jamais inventés par un écrivain. Gogol raconte la fuite à cheval du sorcier démoniaque. Au moment de franchir un ruisseau, le cheval s’arrête, tourne sa gueule vers le sorcier et se met à rire en dévoilant deux rangées de dents d’un blanc éclatant. Puissions-nous être ce cheval et nous libérer de l’hypnose dans laquelle nous a plongé notre envie d’idéaliser ce peuple et sa malédiction. »

Iegor Gran. « Z comme zombie. »

lundi 13 mars 2023

Prière de St-François

Version diffusée par les  A.A. dans les années 90 :


"Seigneur, fais de moi un instrument de Ta paix;
là où se trouve la haine, que j'apporte l'amour;
là où se trouve l'offense, que j'apporte l'esprit de pardon;
là où se trouve la discorde, que j'apporte l'harmonie;
là où se trouve l'erreur, que j'apporte la vérité;
là où se trouve le doute, que j'apporte la foi;
là où se trouve l'obscurité, que j'apporte la lumière;
là où se trouve la tristesse, que j'apporte la joie.
Seigneur, fais que je cherche à consoler plutôt qu'à être consolé;
à comprendre plutôt qu'à être compris;
à aimer plutôt qu'à être aimé.
Car c'est en s'oubliant que l'on trouve.
C'est en pardonnant qu'on reçoit le pardon.
C'est en mourant qu'on s'éveille à la Vie éternelle."


Le savais-tu ?

La prière de saint François est une prière chrétienne pour la paix, communément mais erronément attribuée à François d'Assise, qui apparaît pour la première fois en 1912.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pri%C3%A8re_de_saint_Fran%C3%A7ois

Elle fait toujours son petit effet, quand on cherche un truc malin à dire la veille d'un enterrement où l'on fera mieux de fermer sa gueule si on tient à tout prix à s'y rendre utile.

vendredi 24 février 2023

Où l'on assiste incrédule à l'émergence d'une nouvelle singularité génératrice d'artefacts

Début du message réexpédié :
De: Y* C* <y*.c*@gmail.com>
Objet: Kerala 4ème jour
Date: 28 janvier 2023 


La Nouvelle Kochi est une ville champignon. La croissance en Inde est plus forte qu'en Chine. Carmen disait que le Kerala avait beaucoup changé et cela très récemment. Sarath nous disait que ce n'était plus pareil. Là, nous avons vu ce qu'il se passe. Beaucoup d'entreprises délocalisent de la Chine vers l'Inde. La Chine est devenue trop chère. C'est le gros boom ! Les Emiratis investissent beaucoup au Kerala. Pas forcément bon pour la planète parce que la conscience des droits de l'homme et de l'écologie n'existent pas ici. Il n'y a pas d'éducation sur le sujet. Les classes de SVT n'existent pas. Les usines de production d'engrais chimiques sont à proximité de la ville et tous les déchets sont jetés par terre. Il n'y a jamais de poubelle. Seules les rues et la mer sont des poubelles.
Nous n'avons rien à dire, des sociétés chez nous gagnent de l'argent en leur vendant ce qu'il y a dans les nôtres, de poubelles. Le capitalisme a toujours une solution pour gagner du pognon. Ma bonne conscience en a pris un coup parce que toute seule il n'ira pas très loin. 

Kerala d'hier, Kerala d'aujourd'hui. Kerala de demain, si Ganesh lui prête vie.

De: C*P* <c*.p*@orange.fr>
Objet: Rép : Kerala 4ème jour
Date: 29 janvier 2023 

merci, c’est super-intéressant, mais un lapsus semble avoir échappé au scanner d’A*-M*, et je cherche le sujet dans la phrase suivante, résolument transgenre :
« toute seule, il n’ira pas très loin ».

de qui peut-il bien s’agir ?  
du capitalisme ? 
du pognon ? 
de ta bonne conscience ?
envoie tes réponses au grand jeu concours, et gagne mon respect genré. 
signé : un amateur de coquilles cavelières (sublimes, forcément sublimes, dirait Marguerite Duraille)

***

...ce blog démarre aussi sous le patronage d'Eric Degen, grand amateur de confusion des genres s'il en fut.
« toute seule, il n’ira pas très loin » m'a tout de suite fait penser à lui, malgré mon trou bleu, suite à son absence persistance.
Mais qu'est-ce qu'un trou, sinon une absence, entourée de présence ?