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dimanche 27 octobre 2024

hypothétique

« Si, au lieu de croire en un hypothétique Dieu, les hommes avaient cru en eux-mêmes et s’étaient respectés, beaucoup de morts, de larmes et de souffrances leur auraient été épargnées.Je ne crois pas en un Dieu, je crois en l’homme, en son incroyable pulsion de vie qui l’a projeté en si peu de temps si l’on considère les milliards d’existence de la terre, des arbres où il vivait en se nourrissant de baies sauvages jusqu’aux lointaines planètes qu’il explore maintenant régulièrement.
Rien ne lui a été donné. Son combat pour la survie dans une nature hostile et cruelle où la loi de base est « tue pour ne pas être tué » a été âpre et douloureux.
Il faut lui pardonner sa barbarie et toutes ses erreurs. Il fait ce qu’il peut. Il est en devenir. Il s’améliore tout doucement.
On ne voit bien la montagne que lorsqu’on s’en éloigne.
Il faut apprendre le pardon.
Le pardon est notre grandeur, notre humanité, notre altitude, notre dignité, sans lui nous ne sommes que « naturels » et donc cruels. »



vendredi 30 août 2024

Les Jeux Paralympiques de la biroute

 Si j'ai regardé les Jeux Olympiques ? J'ai déjà très peu de temps pour faire du sport, mais alors, en regarder à la télé, ça me dépasse complètement. C'est comme si je préférais regarder du porno, plutôt que de faire l'amour avec ma femme. En plus, elle ne devient pas hystérique si je ne gagne pas 5 millièmes de seconde par rapport à la fois d'avant. Bien au contraire.

mercredi 7 août 2024

Calmar éviscéré

(..) Puisque je m’étais réconcilié avec la question du péché contre moi-même, m’y adonnant parfois toutes les heures, il ne me fallut pas longtemps avant de pécher avec d’autres. Ainsi commis-je mon premier acte contre nature à l’âge de treize ans, avec un calmar éviscéré, chapardé dans la cuisine de ma mère, où l’attendait le même destin que celui de ses compagnons. Ô pauvre calmar muet et innocent ! Tu avais la taille de ma main et, une fois débarrassé de ta tête, de tes tentacules et de tes viscères, tu avais la forme bien commode d’un préservatif, objet dont je ne soupçonnais alors même pas l’existence. À l’intérieur, tu présentais la consistance lisse et visqueuse de ce que j’imaginais être un vagin, cette chose merveilleuse que je n’avais évidemment encore jamais vue, sauf chez les bébés et les nourrissons qui se promenaient tout nus, ou à moitié nus, dans les allées et les jardins de ma ville. Soit dit en passant, ce spectacle choquait nos maîtres français. Ils voyaient dans cette nudité enfantine la preuve de notre barbarie, qui elle-même justifiait leurs viols, leurs saccages et leurs pillages, au nom d’un principe supérieur : habiller nos enfants afin que les bons chrétiens dont l’esprit et la chair étaient soumis à rude épreuve soient moins tentés. Mais je m’égare ! Revenons à toi, calmar sur le point d’être outragé : lorsque je plongeai mon index, puis mon majeur, dans ton étroit orifice, par simple curiosité, la succion fut telle que mon imagination tourmentée ne put s’empêcher de faire le lien avec l’organe féminin tabou qui m’obsédait depuis plusieurs mois. Sans le vouloir, et hors de tout contrôle, ma virilité furieuse se mit au garde-à-vous, m’attirant vers toi, calmar séduisant et envoûtant qui m’appelait ! Même si ma mère allait incessamment rentrer de ses courses, et si à tout instant un voisin pouvait entrer dans la cuisine par l’appentis et me surprendre avec ma fiancée céphalopode, je baissai mon pantalon. Hypnotisé par l’appel du calmar et la réponse de mon sexe en érection, j’introduisis celui-ci dans celui-là, qui malheureusement lui allait comme un gant. Malheureusement, car désormais aucun calmar n’était à l’abri, sans dire pour autant que cette forme diluée de bestialité – après tout, triste calmar, tu étais mort, même si je comprends maintenant en quoi cela soulève d’autres questions morales –, que cette transgression se reproduisît souvent, le calmar étant un mets rare dans notre ville enclavée. C’était mon père, lui-même gros mangeur, qui en avait fait cadeau à ma mère. 
Le sympathisant existe aussi en série télé,
mais pas encore en suppositoires.
Les prêtres ont toujours fait l’objet de toutes les attentions de la part de leurs admirateurs béats ; ménagères dévotes et fidèles fortunés les considéraient comme s’ils étaient les gardiens à l’entrée de cette boîte de nuit ultra-sélecte qui s’appelle le Paradis. Ces dames les invitaient à dîner, nettoyaient leurs chambres, leur faisaient la cuisine et les corrompaient avec des cadeaux de toutes sortes, notamment de délicieux et coûteux fruits de mer qui n’étaient pas du tout destinés à une pauvresse comme ma mère. Les tressaillements de mon éjaculation ne suscitèrent en moi aucune honte. Je me sentis en revanche écrasé par la culpabilité dès que j’eus recouvré mes sens, non à cause d’une quelconque infraction morale, mais parce que je ne supportais pas de priver ma mère ne fût-ce que d’un morceau de calmar. Nous n’en avions qu’une petite douzaine, et elle aurait remarqué la disparition de l’un d’entre eux. Que faire ? Que faire ? Pendant que je tenais dans ma main le calmar stupéfait, défloré, de la vulve maltraitée duquel s’écoulait mon sacrilège, mon cerveau retors conçut aussitôt un plan. D’abord, nettoyer les traces du crime sur le corps inerte et violenté de l’animal. Ensuite, découper de petites entailles sur sa peau pour bien l’identifier. Enfin, attendre le dîner. Mon innocente mère rentra dans notre hutte misérable, farcit le calmar avec du hachis de porc, des nouilles de haricot, des champignons en dés et du gingembre émincé, puis elle le fit frire et le servit avec une sauce au gingembre et au citron vert. Ma chère odalisque était allongée sur l’assiette, seule, marquée par ma main. Lorsque ma mère me dit de me servir, j’attrapai immédiatement le calmar à l’aide de mes baguettes pour empêcher tout risque qu’elle le prenne. Sous son regard aimant et curieux, je m’arrêtai, puis trempai la bête dans la sauce au gingembre et croquai ma première bouchée. Alors ? dit-elle. Dé-dé-délicieux, bredouillai-je. Bien. Mais tu ferais mieux de le mâcher au lieu de l’avaler d’un coup. Prends ton temps. Ce sera encore meilleur. Oui, maman, dis-je. Et, avec un sourire brave, le fils obéissant mâcha lentement et dégusta le reste de son calmar souillé, dont le goût salé se mêlait à l’amour tendre de sa mère.​
D’aucuns, à n’en pas douter, trouveront cet épisode obscène. Pas moi ! Les massacres sont obscènes. La torture est obscène. Trois millions de morts sont obscènes. Mais la masturbation, même avec un calmar non consentant ? Pas tant que ça. Je fais partie des gens qui pensent que le monde serait meilleur si le mot « meurtre » nous faisait autant grincer les dents que le mot « masturbation ». 

Viet Thanh Nguyen « Le Sympathisant. »



mardi 23 avril 2024

La rencontre avec le Grand Autre est difficile

extrait de mail
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Le dialogue homme-femme semble impossible, comme le montre cette autre blague plus profonde qu'elle n'en a l’air, et dans laquelle je me reconnais tout à fait.

Un avion s'écrase sur une île déserte et laisse deux survivants : un homme et Cindy Crawford. N'ayant pas d'autres possibilités, notre couple s'entend donc pour avoir des relations sexuelles. Six mois plus tard, un soir, l'homme un peu gêné et pas mal ému demande à Cindy, si, en souvenir de son meilleur ami, qui lui manque beaucoup, elle ne veut pas pour le temps d'une soirée mettre une fausse moustache et se faire appeler Gilbert ? Il la rassure en lui disant qu’il n’est aucunement un pervers masqué, comme elle le constatera dès qu’elle aura accédé à sa requête. Après pas mal de négociations, elle finit par se laisser convaincre. Elle s'approche donc de notre homme avec sa fausse moustache. Il lui envoie alors une grande bourrade dans les côtes, et il lui dit, sur un ton de trouble complicité masculine : « Oh putain, Gilbert ! Tu ne devineras jamais qui je me tape depuis six mois ! Cindy Crawford !! "

vendredi 19 avril 2024

désamiantage du pandémonium

extraits de mails
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Ce qui me fait avancer vers la sérénité, en ce moment, c'est d'avoir été recontacté après 40 ans de silence par une jeune grand-mère avec qui j'avais entretenu une liaison amoureuse en 83, elle me dit qu'elle rentre en France après 37 ans de Californie et me demande si je veux bien être son ami, parce que forcément elle ne connait plus grand monde en métropole, et puis finalement, mon meilleur pote, avec qui elle s'était barrée, en emportant l'argenterie, mes bijoux de famille et tous les disques de Francis Lalanne, il était moins bien que moi, franchement si elle avait su...

Je vais demander à ma femme si elle est d'accord pour que je sois ami avec Pascale. Comme elle veut déjà pas que je sorte avec une star du porno, ça m'étonnerait, mais ça coûte rien de demander.

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Kris, tu les connais tes vertus, même si tu ne veux pas admettre qu’elles te rend(aient) beau

L’amour (me) Rambo ? c’est Sylvester Stallone qui va être content.

(oui, me voilà encore à parler de beauté- Pour moi, la beauté est la seule chose qui me donne envie de vivre).

La Beauté vaut bien qu’on vive pour elle, quitte à en mourir, mais elle n’est rien sans la Laideur, qui lui est consubstantielle et qui la soutient par en dessous : si tout était Beau, rien ne le serait.
Alors que si tout était moche, la vie ressemblerait juste à un congrès des Républicains.
C’est pourquoi je suggère à la Beauté, quand Elle se remaquille le matin devant sa glace en essayant d’atténuer les ravages de l’âge, de rendre l’hommage qui convient à la Laideur, sans qui Elle n’est rien.

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Et voilà. 
Maintenant que sont rêglés les grands problèmes philosophiques du monde mondial, n'oublions pas d'envoyer des ronds à la Croix-Rouge, qui en a bien besoin.

jeudi 18 avril 2024

adultère

En réalité, je n’ai pas choisi l’adultère parce que c’était un péché, mais parce que c’était la seule solution pour moi. Comme je n’aimais pas non plus – d’abord je n’en avais pas les moyens et je suis contre – la prostitution bien sûr. Et puis, ça en me viendrait pas à l’idée, même si j’avais les moyens, de payer une femme pour avoir des rapports… (…) Moi je n’ai jamais eu de rapports avec une prostituée. Je veux dire : je n’ai jamais eu de rapports avec une prostituée en la payant. D’abord, j’étais contre le principe ; je suis contre le commerce. C’est un truc satanique, comme disait Baudelaire, et je n’en avais pas les moyens… Mais j’en eusse eu les moyens, je ne l’aurais pas fait, puisque je pouvais le faire autrement. Parce que j’aurais eu honte de faire ça. »

Georges Brassens, en 79

dimanche 3 septembre 2023

« Les femmes thaïes ont-elles quelque chose qui les pousse plus facilement à pratiquer ce métier ? »
Rires.
« Bon, les farangs, en particulier, disent que nous sommes belles et que nous n'avons pas les mêmes blocages que beaucoup d'Occidentales. Dans les pays occidentaux, on essaie de transformer l'acte sexuel en expérience religieuse, alors que pour nous ce n'est guère plus que gratter une démangeaison. Je crains que nous ne soyons pas aussi romantiques que nous le paraissons. Et peut-être sommes-nous un peu à part. Dans d'autres pays, comme le Japon ou la Corée du Sud, la prostitution a régressé de manière spectaculaire au fur et à mesure que la situation économique s'améliorait. Chez nous, quand la situation économique s'améliore, le nombre de prostituées a tendance à augmenter plutôt qu'à diminuer. »

John Burdett. « Bangkok 8. »

(En Thaïlande, farang (en thaï: ฝรั่ง), parfois prononcé falang, est un mot thaï et lao utilisé pour désigner les étrangers blancs.)


lundi 6 mars 2023

d'autres pièces


vu à l’entrée de l’expo Vivian Maier
(on est obligé de passer dessous pour pénétrer dans l’expo)
en novembre 2021
(on san fou)