« L’innovation dans le capitalisme consiste 95 fois sur 100 à décalquer dans tous les champs d’activité possibles une poussée anthropologique de fond : passer de la puissance au pouvoir. Autrement dit : de la capacité humaine à faire, directement et sans interface, avec ses seules facultés cérébrales, physiologiques et créatives, à la possibilité de faire faire, qui est une définition primaire du pouvoir. Faire faire à l’appli, au smartphone, aux algos, aux IA, aux robots… Comme on fait faire aux femmes, aux Arabes, aux esclaves, aux petites mains, aux sans-papiers sur leur vélo, ou tout bonnement à ses subordonnés hiérarchiques, ce qu’on ne veut pas condescendre à faire : ici se tient le pouvoir. »
Extrait de : Damasio, Alain. « Vallée du silicium. »
dimanche 12 mai 2024
jeudi 25 avril 2024
mardi 23 avril 2024
La rencontre avec le Grand Autre est difficile
extrait de mail
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Le dialogue homme-femme semble impossible, comme le montre cette autre blague plus profonde qu'elle n'en a l’air, et dans laquelle je me reconnais tout à fait.
Un avion s'écrase sur une île déserte et laisse deux survivants : un homme et Cindy Crawford. N'ayant pas d'autres possibilités, notre couple s'entend donc pour avoir des relations sexuelles. Six mois plus tard, un soir, l'homme un peu gêné et pas mal ému demande à Cindy, si, en souvenir de son meilleur ami, qui lui manque beaucoup, elle ne veut pas pour le temps d'une soirée mettre une fausse moustache et se faire appeler Gilbert ? Il la rassure en lui disant qu’il n’est aucunement un pervers masqué, comme elle le constatera dès qu’elle aura accédé à sa requête. Après pas mal de négociations, elle finit par se laisser convaincre. Elle s'approche donc de notre homme avec sa fausse moustache. Il lui envoie alors une grande bourrade dans les côtes, et il lui dit, sur un ton de trouble complicité masculine : « Oh putain, Gilbert ! Tu ne devineras jamais qui je me tape depuis six mois ! Cindy Crawford !! "
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Le dialogue homme-femme semble impossible, comme le montre cette autre blague plus profonde qu'elle n'en a l’air, et dans laquelle je me reconnais tout à fait.
Un avion s'écrase sur une île déserte et laisse deux survivants : un homme et Cindy Crawford. N'ayant pas d'autres possibilités, notre couple s'entend donc pour avoir des relations sexuelles. Six mois plus tard, un soir, l'homme un peu gêné et pas mal ému demande à Cindy, si, en souvenir de son meilleur ami, qui lui manque beaucoup, elle ne veut pas pour le temps d'une soirée mettre une fausse moustache et se faire appeler Gilbert ? Il la rassure en lui disant qu’il n’est aucunement un pervers masqué, comme elle le constatera dès qu’elle aura accédé à sa requête. Après pas mal de négociations, elle finit par se laisser convaincre. Elle s'approche donc de notre homme avec sa fausse moustache. Il lui envoie alors une grande bourrade dans les côtes, et il lui dit, sur un ton de trouble complicité masculine : « Oh putain, Gilbert ! Tu ne devineras jamais qui je me tape depuis six mois ! Cindy Crawford !! "
samedi 20 avril 2024
Non à la pub onirique
extrait de mail
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salut camarade
on peut dire que ta campagne promotionnelle d’hier sous forme de suggestions de lecture a touché sa cible :
cette nuit, j’ai rêvé que je me rendais dans une librairie alternative pour y acheter urgemment le livre des Soulèvements de la Terre ainsi que le dernier Damasio.
Chapeau.
salut camarade
on peut dire que ta campagne promotionnelle d’hier sous forme de suggestions de lecture a touché sa cible :
cette nuit, j’ai rêvé que je me rendais dans une librairie alternative pour y acheter urgemment le livre des Soulèvements de la Terre ainsi que le dernier Damasio.
Chapeau.
Ca me contraint quasiment à m’y rendre en vrai ce matin.
Par contre, la librairie onirique était tellement alternative qu’aucun rayon n’était rangé ni étiqueté par une signalétique quelconque.
Par voie de conséquence (pour éviter le « du coup » pandémoniaque), j’ai pas mal galéré pour trouver le Damasio, qui paraissait directement en poche chez « J’ai lu », et pas dans leur ancienne collection ésotérique l’aventure mystérieuse.
Par contre, la librairie onirique était tellement alternative qu’aucun rayon n’était rangé ni étiqueté par une signalétique quelconque.
Par voie de conséquence (pour éviter le « du coup » pandémoniaque), j’ai pas mal galéré pour trouver le Damasio, qui paraissait directement en poche chez « J’ai lu », et pas dans leur ancienne collection ésotérique l’aventure mystérieuse.
Dans mon rêve, je me résolvais la mort dans l’âme à demander conseil à une vendeuse (on sait que si Moïse a erré 40 ans dans le désert, c’est parce que les hommes ont horreur de demander leur chemin, selon cette blague sexiste qui se moque enfin des mecs)
Bref.
Je connaissais l’autorisation récente de la publicité pour le livre à la télévision, mais je vais appeler Darmanin pour demander l’abrogation du décret sur les spots de pub pendant les rêves, craignant une fragilisation du secteur et un appauvrissement de la création onirique.
Ou alors, j’écris un nouvel épisode de black mirror sur ce thème ?
J’ai bien peur que Philip K.Dick ait déjà tout dit.
a+
K.
Je connaissais l’autorisation récente de la publicité pour le livre à la télévision, mais je vais appeler Darmanin pour demander l’abrogation du décret sur les spots de pub pendant les rêves, craignant une fragilisation du secteur et un appauvrissement de la création onirique.
Ou alors, j’écris un nouvel épisode de black mirror sur ce thème ?
J’ai bien peur que Philip K.Dick ait déjà tout dit.
a+
K.
P.S. : un article du Gorafi vraiment hilarant sur Darmanin (d'habitude je ne parcours que leurs titres) que j'ai lu à mon fils hier soir avant de lui faire subir Dune 2, mais il a mieux encaissé que moi, étant de constitution plus robuste. Salauds de jeunes !
https://www.legorafi.fr/2024/04/18/gerald-darmanin-annonce-le-lancement-dun-plan-places-nettes-xxl-turbo-alpha-triple-impact/
https://www.legorafi.fr/2024/04/18/gerald-darmanin-annonce-le-lancement-dun-plan-places-nettes-xxl-turbo-alpha-triple-impact/
vendredi 19 avril 2024
désamiantage du pandémonium
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>extraits de mails
Ce qui me fait avancer vers la sérénité, en ce moment, c'est d'avoir été recontacté après 40 ans de silence par une jeune grand-mère avec qui j'avais entretenu une liaison amoureuse en 83, elle me dit qu'elle rentre en France après 37 ans de Californie et me demande si je veux bien être son ami, parce que forcément elle ne connait plus grand monde en métropole, et puis finalement, mon meilleur pote, avec qui elle s'était barrée, en emportant l'argenterie, mes bijoux de famille et tous les disques de Francis Lalanne, il était moins bien que moi, franchement si elle avait su...
Je vais demander à ma femme si elle est d'accord pour que je sois ami avec Pascale. Comme elle veut déjà pas que je sorte avec une star du porno, ça m'étonnerait, mais ça coûte rien de demander.
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L’amour (me) Rambo ? c’est Sylvester Stallone qui va être content.
La Beauté vaut bien qu’on vive pour elle, quitte à en mourir, mais elle n’est rien sans la Laideur, qui lui est consubstantielle et qui la soutient par en dessous : si tout était Beau, rien ne le serait.
Alors que si tout était moche, la vie ressemblerait juste à un congrès des Républicains.
C’est pourquoi je suggère à la Beauté, quand Elle se remaquille le matin devant sa glace en essayant d’atténuer les ravages de l’âge, de rendre l’hommage qui convient à la Laideur, sans qui Elle n’est rien.
Je vais demander à ma femme si elle est d'accord pour que je sois ami avec Pascale. Comme elle veut déjà pas que je sorte avec une star du porno, ça m'étonnerait, mais ça coûte rien de demander.
Kris, tu les connais tes vertus, même si tu ne veux pas admettre qu’elles te rend(aient) beau
L’amour (me) Rambo ? c’est Sylvester Stallone qui va être content.
(oui, me voilà encore à parler de beauté- Pour moi, la beauté est la seule chose qui me donne envie de vivre).
La Beauté vaut bien qu’on vive pour elle, quitte à en mourir, mais elle n’est rien sans la Laideur, qui lui est consubstantielle et qui la soutient par en dessous : si tout était Beau, rien ne le serait.
Alors que si tout était moche, la vie ressemblerait juste à un congrès des Républicains.
C’est pourquoi je suggère à la Beauté, quand Elle se remaquille le matin devant sa glace en essayant d’atténuer les ravages de l’âge, de rendre l’hommage qui convient à la Laideur, sans qui Elle n’est rien.
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Et voilà.
Maintenant que sont rêglés les grands problèmes philosophiques du monde mondial, n'oublions pas d'envoyer des ronds à la Croix-Rouge, qui en a bien besoin.
jeudi 18 avril 2024
Les biens de ce monde
(extrait de mail)
Un jour, un auteur français de sciences humaines pas du tout universitaire que j’étudiais en catimini à la fac de psycho à Montpellier a dit ceci :
J'ai mis 40 ans à admettre qu'il avait raison, en le vérifiant dans ma chair, et à en accepter les conséquences : me protéger, et protéger les miens, de ce défaut de conception de l'être humain mâle soit-disant « adulte ». (y’a qu’à voir ce qu’on appelait autrefois les « films pour adultes », qui s’adressent en fait à des demeurés émotionnels)
Je crois en avoir délivré une version plus légère dans mon autoportrait en pornographe éclairé : "dieu nous a donné une bite et un cerveau, mais pas assez de sang pour irriguer les deux en même temps"
"Tous, tant que nous sommes, avons en nous “quelque chose” qui veut toutes les femmes et tous les biens de ce monde : c’est la règle chez les primates, et elle repose sur des instincts qui s’éternisent chez les humains."
J'ai mis 40 ans à admettre qu'il avait raison, en le vérifiant dans ma chair, et à en accepter les conséquences : me protéger, et protéger les miens, de ce défaut de conception de l'être humain mâle soit-disant « adulte ». (y’a qu’à voir ce qu’on appelait autrefois les « films pour adultes », qui s’adressent en fait à des demeurés émotionnels)
Je crois en avoir délivré une version plus légère dans mon autoportrait en pornographe éclairé : "dieu nous a donné une bite et un cerveau, mais pas assez de sang pour irriguer les deux en même temps"
adultère
En réalité, je n’ai pas choisi l’adultère parce que c’était un péché, mais parce que c’était la seule solution pour moi. Comme je n’aimais pas non plus – d’abord je n’en avais pas les moyens et je suis contre – la prostitution bien sûr. Et puis, ça en me viendrait pas à l’idée, même si j’avais les moyens, de payer une femme pour avoir des rapports… (…) Moi je n’ai jamais eu de rapports avec une prostituée. Je veux dire : je n’ai jamais eu de rapports avec une prostituée en la payant. D’abord, j’étais contre le principe ; je suis contre le commerce. C’est un truc satanique, comme disait Baudelaire, et je n’en avais pas les moyens… Mais j’en eusse eu les moyens, je ne l’aurais pas fait, puisque je pouvais le faire autrement. Parce que j’aurais eu honte de faire ça. »
Georges Brassens, en 79
Georges Brassens, en 79
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