jeudi 6 novembre 2025

Vita brevis

 message Whatsapp envoyé à ma soeur, qui battait le beurre

>>>>>>>>>>>>>>

Le présent est l'instant éternellement fuyant et impalpable au cours duquel nous sommes expropriés du passé pour être projetés vers le futur, bien que demain n'arrive jamais (on dirait un film de James Bond), qu'on soit toujours aujourd'hui, et que le futur final, nous le connaissons : nous chutons tête la première vers notre mort, à la vitesse sidérale de 24 heures par jour. 

Impossible d'y échapper. 

Et nous nommons cela "grandir", "mûrir", "progresser". 

Pas étonnant que cette perspective nous terrifie au point de chercher refuge dans les raisonnements qui se mordent la queue, dans des tentatives hypermnésiques de remonter en 1973 y établir un camp de base puis une colonie de peuplement, ou dans l'humour, quantique ou non. 

Dans le roman Pastorale américaine de Philip Roth que m'a récemment suggéré de lire Ramon Pipin, quand la maitresse demande «  Qu’est-ce que la vie ? » à sa classe de sixième, pendant que les autres élèves transpiraient avec zèle sur leurs idées pseudo-profondes, Meredith, après avoir passé une heure à réfléchir, écrit une seule phrase péremptoire, loin des platitudes : « La vie n’est qu’une courte période de temps pendant laquelle on est vivant. »  

extrait d’une rédaction de CE2 écrite en 1969 par Chris* P*, école du bourg de Perros-Guirec, classe de monsieur Leroy (l'amant secret de Madame Jégou) 😱😂🤮👨🏼‍🦽

>>>>>>>>>>>>>>>>>>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire