« Ainsi, il n’y a pas de corps solides. Les choses ne sont pas vraiment des choses, ce sont des processus, en devenir. Elles sont semblables au feu, à la flamme qui, même si elle emprunte une certaine forme, est un processus, un courant de matière, un fleuve. Toutes choses sont des flammes : le feu est le matériau même du monde, et la stabilité apparente des choses tient simplement aux lois, aux mesures auxquelles sont soumis les processus. […] Comment se fait-il qu’une chose puisse changer sans perdre son identité ? Si elle demeure la même, elle ne change pas ; et si elle perd son identité, ce n’est plus cette chose-là qui subit le changement.
Karl POPPER, Conjectures et réfutations. Retour aux présocratiques, 1963 »
Extrait de : Marc Lachièze-Rey. « Voyager dans le temps. » Éditions du Seuil, 2013-10-01.
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